Votre site mobile est-il lent à se charger ? La réponse se cache peut-être dans votre réseau, et plus précisément dans le DHCP. Bien que souvent relégué à l’arrière-plan des discussions sur l’optimisation web, le protocole DHCP joue un rôle non négligeable dans la performance de votre site mobile et, par conséquent, dans votre stratégie de référencement mobile et votre visibilité sur les moteurs de recherche.

Dans cet article, nous allons explorer en détail ce qu’est le DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol), comment il fonctionne et, surtout, comment il peut influencer indirectement le SEO mobile en améliorant l’expérience utilisateur et en contribuant à des signaux positifs pour Google. Une connexion rapide et fiable est primordiale pour les utilisateurs mobiles qui naviguent sur votre site web, et le DHCP est un élément clé pour y parvenir.

Dhcp : les fondamentaux expliqués simplement

Le DHCP, ou Dynamic Host Configuration Protocol (Protocole de Configuration Dynamique d’Hôte), est un protocole réseau essentiel qui automatise l’attribution d’adresses IP et d’autres paramètres de configuration réseau aux appareils connectés à un réseau local ou étendu. Imaginez un chef d’orchestre qui distribue les rôles et les partitions à chaque musicien, assurant que chacun sait où se placer et comment jouer en harmonie pour que la mélodie soit la plus fluide possible. Sans ce protocole, chaque appareil (smartphone, tablette, ordinateur portable, etc.) devrait être configuré manuellement, une tâche complexe et sujette à erreurs, nécessitant une expertise pointue en administration réseau. Cela permet à tous les appareils, qu’il s’agisse de smartphones Android ou iOS, de tablettes tactiles ou d’ordinateurs portables, de communiquer efficacement au sein du réseau et avec l’Internet.

Pourquoi le DHCP est-il nécessaire ?

L’attribution manuelle d’adresses IP, bien que techniquement possible, est une tâche fastidieuse, chronophage et source de nombreux problèmes potentiels, notamment dans un contexte de forte mobilité. Sur un réseau de seulement 10 appareils, gérer les adresses IP manuellement peut rapidement devenir un véritable casse-tête, nécessitant un suivi précis et une documentation rigoureuse. Imaginez maintenant un réseau d’entreprise avec des centaines, voire des milliers d’appareils, constamment en mouvement (ordinateurs portables, smartphones des employés, imprimantes réseau, etc.). Le DHCP simplifie grandement cette tâche en automatisant le processus, réduisant ainsi drastiquement le risque d’erreurs humaines, les conflits d’adresses IP et les temps d’intervention des équipes IT.

Un conflit d’adresses IP se produit lorsque deux appareils se voient attribuer la même adresse IP, entraînant des problèmes de routage réseau et des dysfonctionnements. Cela peut entraîner des problèmes de connexion intermittents, une perte de données potentielles, et même l’impossibilité pour certains appareils d’accéder au réseau local ou à Internet. Le DHCP, en attribuant des adresses IP uniques à chaque appareil de manière dynamique et centralisée, élimine ce risque et garantit un fonctionnement stable et optimal du réseau d’entreprise. Sans DHCP, les administrateurs réseau devraient passer un temps considérable à diagnostiquer et à résoudre ces problèmes, détournant ainsi des ressources précieuses d’autres tâches importantes, comme la sécurité du réseau ou l’optimisation des performances.

Le processus DHCP : les 4 étapes clés (DORA)

Le processus d’attribution d’une adresse IP par le DHCP est composé de quatre étapes clés, souvent désignées par l’acronyme DORA : Discover, Offer, Request, Acknowledge. Comprendre ces étapes permet de saisir pleinement le fonctionnement du DHCP et son rôle crucial dans la gestion du réseau, particulièrement en environnements d’entreprise complexes. Ce processus se déroule en quelques millisecondes, garantissant une connexion rapide et transparente pour l’utilisateur final, sans intervention manuelle de sa part.

  • Discover (Découverte) : L’appareil qui se connecte au réseau envoie un message de découverte (DHCP Discover) pour trouver un serveur DHCP disponible. C’est comme crier « Y a-t-il un serveur DHCP dans les parages ? » sur le réseau local, utilisant une adresse de broadcast pour toucher tous les appareils.
  • Offer (Offre) : Le serveur DHCP, après avoir reçu le message de découverte, propose une adresse IP à l’appareil (DHCP Offer), en puisant dans son pool d’adresses disponibles. Il propose également d’autres informations de configuration essentielles, comme le masque de sous-réseau, la passerelle par défaut (routeur) et les serveurs DNS à utiliser. Le serveur DHCP peut proposer l’adresse IP 192.168.1.100 avec un bail de 24 heures, précisant la durée de validité de cette attribution.
  • Request (Requête) : L’appareil, ayant reçu une ou plusieurs offres d’adresses IP (si plusieurs serveurs DHCP sont présents), choisit celle qui lui convient le mieux et envoie une requête au serveur DHCP pour confirmer son acceptation (DHCP Request), spécifiant l’adresse IP proposée qu’il souhaite utiliser. C’est comme dire « Je prends l’adresse IP 192.168.1.100, merci ! J’accepte les conditions du bail ».
  • Acknowledge (Accusé de réception) : Le serveur DHCP, après avoir reçu la requête, confirme l’attribution de l’adresse IP à l’appareil (DHCP Acknowledge). L’appareil est alors officiellement configuré avec l’adresse IP, le masque de sous-réseau, la passerelle par défaut et les serveurs DNS, et peut commencer à communiquer sur le réseau et accéder aux ressources disponibles.

Les composantes du DHCP

Le DHCP repose sur plusieurs composantes essentielles qui travaillent ensemble de manière coordonnée pour assurer son bon fonctionnement et une gestion efficace des adresses IP. Parmi ces composantes, on retrouve le serveur DHCP, le client DHCP, les adresses IP (IPv4 et IPv6), le masque de sous-réseau, le bail DHCP et les options DHCP. Chacune de ces composantes joue un rôle spécifique dans le processus d’attribution d’adresses IP et de configuration réseau.

  • Serveur DHCP : Le serveur DHCP est un ordinateur, un routeur ou un serveur dédié qui exécute le protocole DHCP et attribue les adresses IP de manière dynamique. Dans un réseau domestique, le routeur fait souvent office de serveur DHCP, simplifiant l’administration du réseau. Dans les grandes entreprises, des serveurs dédiés, comme des serveurs Windows Server ou des appliances spécialisées, sont généralement utilisés pour gérer le DHCP et offrir une plus grande scalabilité et des fonctionnalités avancées. Le serveur peut être configuré avec une plage d’adresses IP allant de 192.168.1.100 à 192.168.1.200, par exemple.
  • Client DHCP : Le client DHCP est l’appareil (ordinateur, smartphone, tablette, imprimante réseau, etc.) qui demande une adresse IP au serveur DHCP. Il utilise le protocole DHCP pour obtenir une adresse IP et d’autres paramètres de configuration réseau de manière automatique. La plupart des systèmes d’exploitation modernes, comme Windows, macOS, Android et iOS, sont configurés pour agir comme des clients DHCP par défaut, simplifiant la connexion au réseau.
  • Adresse IP (IPv4 et IPv6) : Une adresse IP est un identifiant numérique unique attribué à chaque appareil connecté à un réseau IP. Elle permet aux appareils de communiquer entre eux et avec l’Internet, en acheminant les données de manière efficace. Il existe deux versions principales d’adresses IP : IPv4 et IPv6. IPv4 utilise des adresses de 32 bits, offrant environ 4,3 milliards d’adresses uniques, tandis qu’IPv6 utilise des adresses de 128 bits, offrant un nombre quasi illimité d’adresses disponibles, répondant aux besoins croissants de l’Internet des Objets (IoT).
  • Masque de sous-réseau : Le masque de sous-réseau (subnet mask) définit la partie de l’adresse IP qui représente le réseau et la partie qui représente l’hôte (l’appareil). Il permet aux appareils de déterminer si une autre adresse IP se trouve sur le même réseau local ou sur un réseau distant, facilitant le routage des paquets de données.
  • Bail DHCP : Le bail DHCP (DHCP lease) est la durée pendant laquelle une adresse IP est attribuée à un appareil. Une fois le bail expiré, l’appareil doit renouveler son adresse IP auprès du serveur DHCP, garantissant une gestion dynamique et efficace des adresses IP. La durée du bail peut varier de quelques heures à plusieurs jours, en fonction de la configuration du serveur DHCP et des besoins du réseau. Un bail de 24 heures est un paramètre courant pour les réseaux domestiques, tandis que les réseaux d’entreprise peuvent utiliser des baux plus courts pour une gestion plus dynamique.

En outre, les options DHCP permettent d’attribuer des paramètres complémentaires au client DHCP, comme le serveur de temps NTP (Network Time Protocol), le nom de domaine ou les serveurs WINS (Windows Internet Naming Service).

L’importance indirecte du DHCP pour le SEO mobile

Bien que le DHCP lui-même n’affecte pas directement le SEO mobile (Search Engine Optimization), il joue un rôle crucial dans l’amélioration de l’expérience utilisateur mobile (UX mobile), qui est un facteur de plus en plus important pour le classement des sites web dans les résultats de recherche de Google et des autres moteurs de recherche. Une expérience utilisateur positive est un indicateur de qualité majeur pour les moteurs de recherche, et un DHCP bien configuré contribue significativement à cette expérience, en assurant une connectivité rapide et fiable.

Vitesse de connexion mobile et DHCP

Un DHCP bien configuré assure une attribution rapide et efficace des adresses IP aux appareils mobiles qui se connectent au réseau Wi-Fi, que ce soit un réseau domestique, un réseau d’entreprise ou un réseau Wi-Fi public. Dans un restaurant, un café, un aéroport ou un espace public, les utilisateurs mobiles s’attendent à une connexion Wi-Fi rapide et facile d’accès, leur permettant de consulter des informations, de naviguer sur les réseaux sociaux ou de réaliser des transactions en ligne. Si l’attribution de l’adresse IP prend trop de temps (plus de quelques secondes), ils risquent de quitter le site web, de fermer l’application mobile et de chercher une alternative, impactant négativement le taux de rebond et la perception de la marque.

Des études montrent que si les utilisateurs doivent attendre plus de 3 secondes pour se connecter au réseau Wi-Fi et accéder à votre site web mobile, le taux de rebond peut augmenter de 32%, ce qui signifie qu’un tiers des visiteurs quitteront votre site sans interagir avec son contenu. Un taux de rebond élevé est un signal négatif pour Google, car il indique que les utilisateurs ne trouvent pas ce qu’ils cherchent sur votre site, que le contenu est peu pertinent ou que l’expérience utilisateur est décevante. Optimiser l’attribution d’adresses IP via le DHCP contribue à réduire ce taux de rebond, à améliorer l’engagement des utilisateurs et à améliorer le classement de votre site dans les résultats de recherche mobile, en signalant à Google que votre site offre une expérience de qualité.

Un site optimisé pour les mobiles (responsive design, temps de chargement rapides, navigation intuitive) est crucial pour améliorer l’expérience utilisateur mobile et réduire le taux de rebond. Le DHCP contribue à garantir que cette optimisation est pleinement exploitée en fournissant une connexion rapide et fiable. Si votre site est responsive et optimisé, mais que les utilisateurs doivent attendre longtemps pour se connecter au réseau Wi-Fi, ils ne pourront pas profiter pleinement de l’expérience optimisée, gâchant ainsi vos efforts d’optimisation et votre investissement en SEO mobile.

Fiabilité du réseau et temps de disponibilité (uptime)

Le DHCP joue un rôle essentiel dans la prévention des conflits d’adresses IP, qui peuvent entraîner des interruptions de service, des problèmes de connectivité et rendre votre site web inaccessible aux utilisateurs mobiles. Un site web inaccessible, même temporairement, peut avoir un impact négatif significatif sur le taux de conversion, les ventes en ligne et la réputation de votre entreprise. Les clients potentiels peuvent abandonner leur panier d’achat si le site est lent, instable ou indisponible, optant pour un concurrent offrant une expérience plus fluide et fiable. Le temps de disponibilité (uptime), exprimé en pourcentage, est un indicateur clé de la fiabilité d’un site web et de la qualité de son infrastructure réseau.

On estime que si votre site web est inaccessible pendant plus de 5 minutes par jour, cela peut entraîner une perte de 2 à 3% de votre chiffre d’affaires quotidien, en fonction de votre secteur d’activité et de votre modèle économique. Le DHCP, en assurant un fonctionnement stable du réseau et en prévenant les interruptions de service dues aux conflits d’adresses IP, contribue à maintenir un taux de disponibilité élevé (idéalement supérieur à 99,9%) et à minimiser les pertes potentielles. Un réseau fiable et stable, grâce à une gestion efficace des adresses IP, est donc essentiel pour garantir une expérience utilisateur positive, maximiser le taux de conversion et fidéliser les clients.

Il est également important de prendre en compte les risques de sécurité potentiels liés aux réseaux Wi-Fi publics, qui peuvent être vulnérables aux attaques et à l’interception de données. Les utilisateurs devraient être encouragés à utiliser un VPN (Virtual Private Network) pour chiffrer leur trafic Internet et protéger leurs données personnelles (informations bancaires, mots de passe, etc.) lorsqu’ils se connectent à un réseau Wi-Fi public. Un VPN ajoute une couche de sécurité supplémentaire, en créant un tunnel chiffré entre l’appareil de l’utilisateur et un serveur distant, protégeant ainsi les données contre les interceptions et les accès non autorisés.

Expérience utilisateur (UX) et signaux SEO

Un DHCP efficace et bien configuré garantit que les appareils mobiles se connectent rapidement au réseau, ce qui contribue directement à des temps de chargement de pages plus rapides et à une navigation plus fluide. Le temps de chargement des pages est un facteur important pour le SEO mobile, car Google et les autres moteurs de recherche prennent en compte la vitesse de chargement des pages dans leur algorithme de classement. Les utilisateurs mobiles s’attendent à ce que les pages web se chargent rapidement, et si une page prend plus de 2 secondes à charger, les utilisateurs risquent de quitter le site web et de choisir un concurrent.

Voici quelques chiffres clés concernant le temps de chargement des pages et son impact sur l’expérience utilisateur et le SEO mobile :

  • Un temps de chargement des pages inférieur à 1 seconde est considéré comme idéal pour une expérience utilisateur optimale et un bon signal pour les moteurs de recherche.
  • Entre 1 et 3 secondes, l’expérience utilisateur est acceptable, mais il y a encore une marge d’amélioration pour optimiser la vitesse de chargement.
  • Au-delà de 3 secondes, l’expérience utilisateur est considérée comme mauvaise, et les utilisateurs risquent de quitter le site web, augmentant le taux de rebond.
  • 47% des consommateurs s’attendent à ce qu’une page web se charge en moins de 2 secondes sur leur appareil mobile.
  • 14% des consommateurs quitteront un site web si le temps de chargement dépasse 3 secondes.

Une connexion stable, rapide et fiable, grâce à un DHCP bien configuré, permet une navigation fluide sur le site web, améliorant l’engagement des utilisateurs et encourageant l’exploration du contenu. Google interprète le comportement des utilisateurs (temps passé sur le site, nombre de pages vues par session, taux de rebond, taux de conversion, etc.) comme des signaux de qualité et de pertinence. Si les utilisateurs passent plus de temps sur votre site web et consultent plusieurs pages, cela indique à Google que votre site est pertinent, de qualité et offre une expérience utilisateur positive.

Le temps passé sur une page est un indicateur important de l’engagement des utilisateurs et de la pertinence du contenu. En moyenne, les utilisateurs passent environ 55 secondes sur une page de résultats de recherche Google, avant de cliquer sur un lien. Si les utilisateurs passent plus de temps sur votre site web que sur les sites de vos concurrents, cela peut améliorer votre classement dans les résultats de recherche. De même, un taux de rebond faible (inférieur à 40%) indique que les utilisateurs trouvent ce qu’ils cherchent sur votre site et qu’ils sont satisfaits de l’expérience utilisateur, ce qui est un signal positif pour Google.

La corrélation entre un réseau bien géré (grâce au DHCP) et un meilleur SEO mobile

En résumé, un DHCP bien configuré contribue significativement à une meilleure expérience utilisateur mobile, qui à son tour, influence positivement les classements SEO et la visibilité de votre site web dans les résultats de recherche. En assurant une connexion rapide, fiable et stable, le DHCP permet aux utilisateurs de profiter pleinement de votre site web mobile, d’accéder au contenu sans latence et d’interagir avec les fonctionnalités, ce qui se traduit par un engagement accru, un taux de rebond plus faible et un temps passé sur le site plus long. Ces signaux positifs sont pris en compte par Google et peuvent améliorer le classement de votre site dans les résultats de recherche mobile, attirant ainsi plus de trafic organique et augmentant votre visibilité en ligne.

Il est crucial de comprendre que le SEO mobile est un ensemble de facteurs interconnectés, et le DHCP n’est qu’un élément parmi d’autres, comme l’optimisation du contenu, la structure du site web, la vitesse de chargement des pages, l’expérience utilisateur et la création de liens (netlinking). Cependant, il est un élément essentiel pour garantir une expérience utilisateur optimale, particulièrement en environnements mobiles, et il ne faut pas le négliger dans votre stratégie SEO globale.

Optimisation du DHCP pour une meilleure expérience utilisateur mobile

Pour optimiser le DHCP et améliorer l’expérience utilisateur mobile, il est important de configurer correctement le serveur DHCP, de surveiller et de maintenir le DHCP de manière proactive, et de prendre en compte les considérations spécifiques pour les réseaux Wi-Fi publics, en particulier en matière de sécurité et de performance. Une configuration appropriée permet de garantir une attribution rapide et fiable des adresses IP, minimisant les latences et les interruptions de service, ce qui se traduit par une meilleure expérience utilisateur pour les visiteurs de votre site web.

Configuration du serveur DHCP

La configuration du serveur DHCP est essentielle pour assurer un fonctionnement optimal du réseau, une attribution efficace des adresses IP et une bonne expérience utilisateur. Plusieurs paramètres doivent être configurés avec soin, en tenant compte des besoins spécifiques du réseau et des appareils connectés, notamment la durée du bail DHCP, les réservations d’adresses IP, la plage d’adresses IP et les options DHCP avancées.

  • Durée du bail DHCP : La durée du bail DHCP détermine la période pendant laquelle une adresse IP est attribuée à un appareil. Un bail court (par exemple, 2 heures) permet de réutiliser les adresses IP plus rapidement, ce qui peut être utile dans les réseaux avec un grand nombre d’appareils et une forte rotation des utilisateurs (par exemple, un café ou un aéroport). Un bail long (par exemple, 24 heures ou plus) permet aux appareils de conserver la même adresse IP pendant une période plus longue, ce qui peut être utile pour les appareils qui doivent être accessibles en permanence ou qui nécessitent une configuration stable (par exemple, les serveurs web ou les imprimantes réseau). Une durée de bail de 8 heures est un bon compromis pour les réseaux domestiques ou les petites entreprises. Une durée de bail de 24 heures ou plus est plus appropriée pour les réseaux d’entreprise avec une infrastructure stable.
  • Réservations d’adresses IP : Les réservations d’adresses IP (ou adresses IP statiques attribuées via le DHCP) permettent d’attribuer des adresses IP spécifiques à certains appareils, en se basant sur leur adresse MAC (Media Access Control). Cela garantit que ces appareils auront toujours la même adresse IP, ce qui facilite leur configuration, leur accès et leur gestion. Les réservations d’adresses IP sont particulièrement utiles pour les serveurs web, les serveurs de messagerie, les imprimantes réseau, les équipements de vidéosurveillance ou tout autre appareil qui doit être accessible en permanence avec une adresse IP prévisible.
  • Plage d’adresses IP : La plage d’adresses IP (ou pool d’adresses IP) définit la plage d’adresses IP que le serveur DHCP peut attribuer aux appareils. Il est important de choisir une plage d’adresses IP adaptée à la taille du réseau, en tenant compte du nombre d’appareils susceptibles de se connecter simultanément. Si la plage d’adresses IP est trop petite, certains appareils risquent de ne pas pouvoir obtenir une adresse IP, entraînant des problèmes de connectivité. Si la plage d’adresses IP est trop grande, cela peut gaspiller des adresses IP et complexifier l’administration du réseau. La plage d’adresses IP 192.168.1.100 à 192.168.1.200 est souvent utilisée pour les réseaux domestiques, offrant 101 adresses IP disponibles.

Aussi, les options DHCP avancées permettent de configurer des paramètres complémentaires, comme le serveur DNS primaire et secondaire, le nom de domaine, les serveurs WINS ou le serveur NTP, simplifiant la configuration des appareils et assurant une cohérence au niveau du réseau.

Surveillance et maintenance du DHCP

La surveillance et la maintenance régulières du DHCP sont essentielles pour garantir un fonctionnement stable du réseau, une attribution fiable des adresses IP et une bonne expérience utilisateur. Il est important de vérifier régulièrement les logs du serveur DHCP, de mettre à jour le serveur DHCP avec les dernières versions du logiciel et d’utiliser des outils de surveillance du réseau pour détecter les problèmes potentiels avant qu’ils n’affectent les utilisateurs.

  • Vérification des logs du serveur DHCP : Les logs du serveur DHCP contiennent des informations détaillées sur l’activité du DHCP, comme les attributions d’adresses IP, les renouvellements de baux, les erreurs, les conflits d’adresses IP et les tentatives d’accès non autorisées. En vérifiant régulièrement les logs, vous pouvez détecter les problèmes potentiels, diagnostiquer les pannes, identifier les anomalies et prendre des mesures correctives rapidement. Les logs peuvent être consultés directement sur le serveur DHCP ou analysés à l’aide d’outils de gestion de logs centralisés.
  • Mise à jour du serveur DHCP : Il est primordial de s’assurer que le serveur DHCP est à jour avec les dernières versions du logiciel et les derniers correctifs de sécurité. Les mises à jour contiennent souvent des corrections de bugs, des améliorations de performance et des nouvelles fonctionnalités. Les mises à jour régulières permettent de protéger le réseau contre les vulnérabilités connues, d’améliorer la stabilité du DHCP et d’optimiser l’expérience utilisateur. Les mises à jour peuvent être installées manuellement ou automatisées à l’aide d’outils de gestion de serveurs.
  • Outils de surveillance du réseau : Il existe de nombreux outils de surveillance du réseau, open source ou commerciaux, qui permettent de suivre l’activité DHCP en temps réel, de surveiller les performances du serveur DHCP, d’identifier les problèmes potentiels et de générer des alertes en cas d’anomalie. Ces outils peuvent afficher des informations détaillées sur les adresses IP attribuées, les baux DHCP, le trafic réseau, l’utilisation des ressources du serveur et l’état de santé du réseau. Des outils comme Wireshark, SolarWinds Network Performance Monitor, PRTG Network Monitor ou Nagios peuvent être utilisés pour surveiller le trafic DHCP et identifier les problèmes de connectivité.

Le protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) permet de récupérer des informations sur l’état du serveur DHCP et de générer des alertes en cas de dépassement de seuils (par exemple, taux d’utilisation des adresses IP élevé).

Considérations spécifiques pour les réseaux Wi-Fi publics

Les réseaux Wi-Fi publics présentent des défis spécifiques en matière de sécurité, de performance, de gestion des utilisateurs et de conformité légale. Il est important de segmenter le réseau pour isoler les appareils des utilisateurs, d’utiliser un portail captif pour contrôler l’accès, de mettre en place des mesures de sécurité robustes et de se conformer aux réglementations en vigueur en matière de protection des données personnelles.

Les réseaux Wi-Fi publics peuvent accueillir jusqu’à 100, voire plus de 1000 utilisateurs simultanément, en fonction de la taille du réseau et de la capacité de l’infrastructure. Il est donc crucial d’optimiser la configuration du DHCP, la bande passante, la qualité de service (QoS) et les mécanismes de sécurité pour gérer ce volume d’appareils et garantir une expérience utilisateur fluide et sécurisée pour tous les utilisateurs.

  • Segmentation du réseau : Il est fortement recommandé d’isoler les appareils connectés au réseau Wi-Fi public du reste du réseau interne (LAN) pour des raisons de sécurité. Cela permet d’empêcher les utilisateurs malveillants d’accéder aux données sensibles stockées sur le réseau privé, aux serveurs, aux bases de données et aux autres ressources critiques. La segmentation du réseau peut être réalisée à l’aide de VLAN (Virtual LAN), de pare-feu (firewall) et de règles d’accès strictes.
  • Utilisation d’un portail captif : Un portail captif est une page web de connexion qui s’affiche automatiquement avant que les utilisateurs puissent accéder à l’Internet sur le réseau Wi-Fi public. Le portail captif peut afficher des conditions d’utilisation, une politique de confidentialité, un avertissement concernant les risques de sécurité, un formulaire d’authentification (avec identifiant et mot de passe) ou une page de publicité. Il permet de contrôler l’accès au réseau Wi-Fi public, de collecter des informations sur les utilisateurs (adresse e-mail, âge, sexe, etc.), de tracer l’activité des utilisateurs et de se conformer aux réglementations en matière de protection des données personnelles (RGPD).